Sera-t-il bientôt plus compliqué d’ouvrir un compte bancaire en ligne ?
Si les demandes d’ouverture de compte bancaire en ligne s’étaient vivement accélérées ces derniers mois suite à la crise sanitaire, cela pourrait bientôt changer. Il est en effet, bien souvent plus facile et rapide d’effectuer les démarches depuis son ordinateur ou son smartphone plutôt que se déplacer en agence. Pourtant, La Tribune a révélé cette semaine un probable durcissement des règles permettant d’ouvrir un compte en ligne.
Si de nombreuses personnes hésitaient encore à ouvrir un compte bancaire en ligne plutôt que de passer par une agence physique, la crise du COVID-19 a très certainement aidé à accélérer l’acquisition de nouvelles habitudes. Car bien évidemment, ouvrir un compte bancaire depuis son ordinateur ou son smartphone est beaucoup plus rapide et facile que de se rendre en agence. Il suffit de remplir un formulaire en ligne, d’envoyer ses justificatifs et d’effectuer le premier versement demandé. Le tour est joué !
Pourtant, ils sont encore nombreux à ne pas franchir le pas. Cela peut éventuellement s’expliquer par les démarches à effectuer. Impossible de rencontrer un conseiller ou de savoir réellement où vont nos données. Selon la Tribune, cette collecte de données peut-être considérée comme étant intrusive et aurait tendance à faire fuir les clients.
Une demande de la Commission européenne
Récemment, c’est la néobanque N26 qui a été remise en cause, en étant accusée de ne pas suffisamment vérifier l’identité de ses clients. S’appuyant certainement sur ce type de situation, la Commission européenne a ainsi demandé à l’Autorité bancaire européenne (ABE) de proposer de nouvelles lignes directrices concernant « les procédures d’acquisition de client totalement à distance ». Le résultat attendu au plus tard pour le mois de mars 2022.
La Commission européenne veut ainsi « des procédures écrites noir sur blanc ». L’Autorité bancaire européenne devra se pencher sur des points bien particuliers des démarches d’ouverture de compte bancaire en ligne. Elle devrait notamment répondre à la question suivante : comment récolter les informations liées au client ? Mais aussi, comment les vérifier et les conserver ?
Il ne faudrait pas non plus que ces démarches empêchent les gens d’ouvrir un compte bancaire facilement et rapidement.
L’ABE semble ainsi travailler sur des propositions propres à chaque situation. Les procédures seraient alors personnalisées selon chaque client et son degré d’exposition au blanchiment d’argent. La Tribune précise ainsi que « la première transaction ne peut avoir lieu que si le client a subi toute la procédure d’identification et d’authentification ». C’est en tout cas ce que devrait préconiser l’ABE.
Quelles préconisations ?
Plusieurs recommandations pourraient voir le jour. Tout d’abord, la récolte des informations du client. Comment faire la différence « entre ce qui est entré manuellement, capturé automatiquement ou collecté via des sources extérieures » ? Mais également, comment vérifier l’authenticité des justificatifs fournis par le client ?
Quelques solutions sont envisagées comme recourir aux données biométriques ou passer des entretiens en visioconférence. Il faudrait également former les équipes à ces nouvelles procédures afin notamment de savoir poser les bonnes questions pour reconnaître les situations à risque de blanchiment d’argent.
Affaire à suivre…
► Banque en ligne : qui choisir ?
Rédigé par Noémie Verbaere - Mis à jour le 03/04/2023
Laisser un commentaire